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Eco-Petrole
24 mars 2008

Art Le Figaro - Les marchés continuent

Les marchés continuent
de parier sur la pénurie
de pétrole

G. Q.
26/02/2008 | Mise à jour : 15:55 |
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Le prix du baril de pétrole est monté à 101,32 dollars hier, un nouveau record absolu, avant de clôturer à 100,74 dollars.

Les marchés restent persuadés que la planète est menacée de pénurie d'énergie. Hier, pour la deuxième fois en moins de deux mois, le prix du baril de pétrole a dépassé le seuil symbolique des 100 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), montant jusqu'à 101,32 dollars, un nouveau record absolu, avant de clôturer à 100,74 dollars.

Pourtant, c'est moins la pénurie que l'accumulation de stocks de brut qui guettent le marché. La demande de pétrole des États-Unis a diminué de 50 000 barils par jour en moyenne, depuis le début de l'année, sur une consommation quotidienne totale de plus de 20 millions de barils. Mais depuis que Hugo Chavez, le président vénézuélien, a menacé il y a une dizaine de jours de ne plus fournir «une goutte de pétrole» aux États-Unis, la spéculation est repartie de plus belle. Elle peut se nourrir à présent de la dégradation de la sécurité au Nigeria. Un cadre nigérian de la compagnie pétrolière Agip, filiale du groupe italien ENI, a été enlevé hier par des hommes armés dans le sud du pays.

Les investisseurs parient aussi sur une éventuelle réduction de l'offre par les principaux pays producteurs. Les 13 pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) se réunissent en effet le 5 mars. Avec au menu de la réunion la baisse du niveau de leur offre.

Protection contre l'inflation
«Le fait pour l'Opep de prévoir une baisse de production n'est pas une surprise. En mars, la demande mondiale se réduit régulièrement chaque année pour des raisons climatiques», explique Frédéric Lasserre, analyste des matières premières à la Société générale. Afin d'éviter l'accumulation de stocks, l'Opep suit donc la diminution de la demande. «Ce qui va devenir politiquement difficile de justifier pour elle, c'est une baisse de production si les prix se maintiennent à un niveau très élevé», poursuit l'analyste.

Enfin les investisseurs semblent faire le pari que le ralentissement outre-Atlantique et en Europe n'aura pas d'impact important sur la consommation chinoise et indienne.

Enfin, l'inflation qui refait surface tant aux États-Unis qu'en Europe incite les investisseurs à rechercher des protections contre la hausse des prix. Car ni la Fed ni la BCE ne semblent déterminées à remonter les taux pour lutter contre elle. D'où la ruée sur les matières premières en général, et le pétrole en particulier.

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